Depuis leur création, les tickets restaurants ont été un moyen populaire pour les employeurs de fournir à leurs employés une aide financière pour leurs repas. Mais en ce jour de Novembre 2023, nous assistons à une évolution avec la fin de l’utilisation des tickets restaurants pour les denrées alimentaires.

L’évolution du ticket restaurant

Le ticket restaurant a connu plusieurs évolutions depuis son introduction officielle à la fin des années 60.

Au début, il s’agissait de coupons en papier que les salariés pouvaient utiliser dans les restaurants pour acheter des repas ou des produits alimentaires directement consommable.

A l'ère du numérique, ces tickets ont fini par être remplacés par la carte ticket restaurant.

Le but des tickets restaurants est simple : favoriser la consommation dans le secteur de la restauration par les salariés lors de la pause déjeuner d'une part, mais également fournir un moyen pour les employeurs d'augmenter la rémunération de leurs salariés grâce à une exonération de charges sociales sur la part employeur des tickets.

Pour l'état, il s'agit donc d'un levier économique important largement ancré dans la vie des français, mais ayant également connu de nombreux revers.

En effet, bien que théoriquement limité à deux tickets restaurants utilisés par repas par personne, il n'est pas rare de croiser des établissements acceptant jusqu'à 10 tickets à la fois, au grand plaisir des clients les écoulant le week-end ou lors des vacances, alors même que leur utilisation est normalement limitée aux jours de semaine.

Ce constat est d'ailleurs une des motivations premières pour la fin des tickets restaurants papiers et leur digitalisation avant 2026.

Depuis l'ouverture de la loi pour la protection du pouvoir d'achat des français en Octobre 2022, l'usage des tickets restaurants n'est désormais plus limité au bien immédiatement consommable.
Ceux-ci peuvent en effet être utilisé en grande surface pour acheter des produits alimentaires, même si ils ne sont pas directement consommables.

Cette mesure importante a ainsi favorisé la consommation de nourriture considérée comme plus luxueuse comme la viande ou le poisson, au moment même où les prix avaient tendances à fortement augmenter.

Ainsi, les tickets supposés augmenter la fréquence de réservations des tables de restaurants se sont progressivement transformés en une béquille économique permettant de limiter la baisse de pouvoir d'achats des français, qui ont fini par prendre l'habitude de les utiliser sans distinction

Comme toute habitude, elle risque d'être difficile à perdre, mais il semble que ce soit la direction choisie par l'exécutif quant à l'avenir des tickets restaurants pour 2024.

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La fin des tickets restaurants pour les produits alimentaires

En effet, la loi pour la protection du pouvoir d'achat des français entrée en vigueur en Octobre 2022, et notamment le volet permettant l'achat de denrées alimentaires non-transformée, est supposée prendre fin au 31 décembre 2023.

A compter du 1er Janvier 2024 donc, les salariés ne pourront utiliser leur carte ticket restaurant que pour payer des repas dans les restaurants, ou des produits alimentaires directement consommables.

Ainsi, il ne sera notamment plus possible d'acheter (liste non-exhaustive) :

  • des pates
  • du riz
  • de la viande
  • des oeufs
  • du poisson
  • de la farine...

Un coup dur pour de nombreux salariés ayant pris des habitudes, notamment en télétravail depuis le COVID, qui ne pourront alors plus utiliser leurs titres restaurants dans les grandes surfaces.

On peut ainsi voir de grands camps se dessiner sur les bancs de l'assemblée.

D'un coté, certains députés avancent l'argument que cette mesure exceptionnelle mise en place en 2022 n'avait pas vocation à durer, et que l'achat d'aliments non-transformé va à l'encontre de l'essence même du ticket qui avait été mis en place pour favoriser le commerce de bouche.

De l'autre coté, d'autres députés s'inquiètent d'une augmentation de la consommation de produits transformés et industriels suite à cette mesure, quelques mois à peine après les annonces du gouvernement concernant l'apprentissage de la cuisine pour les élèves et la nécessité pour les français de revenir à des produits faits-maisons, souvent moins cher que leur pendant industriel.

Quoi qu'il arrive, il est certain que le retour aux habitudes de consommation d'avant 2022, à l'heure où les prix en magasin restent élevés risque de faire grincer des dents beaucoup de monde, et créer une vague de contestation alors même que nombre de français attendent une amélioration de leur niveau de vie et une réduction de l'inflation.

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